La requête des ressortissants (11 au total, 3 togolais y compris) de l’Afrique de l’Ouest expulsés des USA, contre le gouvernement ghanéen n’est pas maintenue. La Haute Cour d’Accra a rejeté ce 23 septembre la plainte pour violation des droits de l’homme.
Le verdict est tombé ce 23 septembre après que les déportés (quatre Nigérians, trois Togolais, deux Maliens, un Gambien et un Libérien), ont été conduits dans leur pays d’origine. La Haute Cour d’Accra a rejeté la plainte pour violation des droits de l’homme déposée par onze ressortissants d’Afrique de l’Ouest contre le gouvernement ghanéen.
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Au Tribunal, la juge Priscilla Ofori, a ordonné que le procureur général, le chef d’état-major de la défense et le contrôleur général de l’immigration soient mis en demeure, citant les implications nationales et internationales de l’affaire.
L’avocat des expulsés, Oliver Barker-Vormawor, pas très satisfait du verdict, a indiqué que ses clients ont contesté ce qu’ils ont décrit comme une détention illégale au Ghana et le retour dans leur pays d’origine qui constitue en soi un danger pour eux.
Mais ils ont été rapatriés dans leur pays d’origine le week-end, a-t-il indiqué tout en arguant que le tribunal avait refusé d’accorder des mesures provisoires la semaine dernière pour empêcher leur expulsion.
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« Nous avons déposé deux demandes devant le tribunal : une demande d’habeas corpus et une demande d’injonction provisoire interdisant le rapatriement. Malheureusement, le tribunal a ajourné l’affaire à ce matin sans accorder de mesures provisoires. Au cours du week-end, les requérants ont été expulsés et, de ce fait, nos demandes sont devenues sans objet. C’est précisément le préjudice que nous cherchions à prévenir », a déclaré Barker-Vormawor au tribunal.
Il a en outre exhorté le pouvoir judiciaire à traiter ces demandes urgentes avec plus de sensibilité, avertissant que l’absence d’action décisive pourrait compromettre la justice dans des cas similaires, d’autant plus que davantage de demandeurs d’asile sont attendus au Ghana en vertu d’un accord entre le gouvernement et les États-Unis.
Samuel Okudzeto Ablakwa, ministre ghanéen des Affaires étrangères, a déclaré lundi que le pays attend cette semaine d’accueillir d’autres expulsés des Etats-Unis.