Face à une dégradation avérée et inquiétante de la situation économique du Togo, le régime de Faure Gnassingbé envisagerait sérieusement une augmentation généralisée des prix des produits de première nécessité dont l’électricité, l’eau, le carburant et la hausse de certaines taxes. A travers un communiqué de presse publié en fin de cette semaine, le Front Touche Pas A Ma Constitution met très sévèrement en garde le régime cinquantenaire de Lomé contre son projet irresponsable.
Le risque d’une transposition des conséquences de la mauvaise gouvernance économique de Faure Gnassingbé sur le quotidien des citoyens togolais inquiète le Front Touche Pas A Ma Constitution qui, par communiqué de presse en date de ce 17 octobre 2025, alerte l’opinion publique et met en garde le régime, auteur de l’actuelle situation catastrophique.
Le Front met d’abord en exergue la réalité économique des ménages togolais caractérisée par un SMIG trois fois en dessous du coût de la vie et rarement payée par les employeurs, une augmentation de 12,5% du tarif de l’électricité en mai dernier et bien d’autres charges qui plongent ceux-ci dans la précarité.
Il s’agit d’une réalité qui tranche avec les statistiques virtuelles dont se masturbe régulièrement le régime de Faure Gnassingbé.
Les Togolais ne mangent pas de statistiques. Ils mangent la pâte de maïs dont le prix ne cesse de grimper
Tout se passe comme si les fameux experts de finances publiques dont s’entoure Faure Gnassingbé ignorent que l’ultime objectif des performances économiques d’un Etat est l’amélioration des conditions de vie de sa population. Or pour les Togolais, allumer une ampoule ou prendre un zémidjan, ces gestes du quotidien deviennent un souci majeur.
Le Front note ensuite que les multiples réformes de façade entrepris par le régime ne changent rien. « Doing Business », « Business Ready (B-Ready) », amélioration du climat des affaires, digitalisation n’ont été d’aucun secours pour l’économie togolaise.
Pour preuve, Touche Pas A Ma Constitution relève les rapports internationaux dont celui de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) publié en 2024 qui conclut que l’économie togolaise ne peut pas prospérer parce que les bases sont défaillantes.
Et l’alerte, objet de la sortie médiatique du Front TPAMC, n’est pas anodine. Elle ressort des recommandations contenues dans le rapport numéro 25/178 de juillet 2025 du FMI.
Bien que les véritables problèmes économiques soient ailleurs et volontairement ignorés par le système Rpt/unir, il y a de véritables craintes que ce régime mette sur le dos des Togolais son incapacité à assainir la gestion publique.
Le Front égrène les maux de l’économie togolaise qui sont la corruption exponentielle, les flux financiers illicites, l’endettement sans réalisations des projets, les impayés des pontes du régime (consommation d’électricité, d’eau non payée par les autorités), le train de vie de l’Etat au-dessus de ses moyens.
Le Front met très sévèrement en garde le régime contre la mise en exécution de son projet d’augmentation des prix
En lieu et place de cette augmentation, la coalition de partis politiques et d’OSC invite les autorités togolaises à assainir les finances publiques par une gestion responsable et transparente.
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Elle exige la fin de la prédation et la corruption des gouvernants. Elle recommande au gouvernement actuel de publier les rapports d’audit, réduire la corruption, les flux financiers illicites et le train de vie de l’Etat, optimiser l’endettement public et renforcer les institutions de contrôle.
Pour conclure, le Front TPAMC appelle le peuple à demeurer mobilisé pour faire échec à ces augmentations abusives de tarifs dans les conditions actuelles d’une gestion opaque des finances publiques.
Il faut rappeler que Faure Gnassingbé et sa minorité au pouvoir refusent de déférer à la recommandation du FMI sur l’obligation constitutionnelle de déclaration des biens des dirigeants estimant que cela les exposerait à une pression sociale.
Cependant quand il s’agit d’augmenter la misère des citoyens par augmentation des prix des produits de base, ils n’y trouvent pas d’inconvénients.
