Le passage de l’étudiant BANDIAGOU Bertin, président de la synergie des élèves et étudiants du Togo a été annulé. L’étudiant de la Faculté de Droit à Université de Lomé avait été convoqué après avoir donné son avis sur l’adoption de la nouvelle constitution qu’il a critiquée.
Dans une lettre, le Président de l’Université de Lomé instruisait la Commission des affaires disciplinaires de l’Université de Lomé à examiner le dossier lui reprochant d’avoir enfreint les règles de fonctionnement de l’Université de Lomé. L’étudiant a donc été convoqué pour passer devant cette commission.
Prévue pour ce lundi 22 avril à 10h, la comparution de l’étudiant BANDIAGOU Bertin devant la Commission des affaires disciplinaires de l’Université de Lomé n’a pas eu lieu. Tout comme sa « convocation à une audience ». Les motifs de l’annulation ne lui ont pas été signifiés.
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« Je viens par la présente porter à votre connaissance que la procédure enclenchée à votre encontre est annulée sur demande du même Président », peut-on lire dans la lettre de l’université de Lomé. Le président qui a instruit la convocation est le même qui a ordonné de l’annulation.
« Curieusement, aucun motif ne m’a été notifié. Ça prouve une fois encore l’opacité dans laquelle la justice fonctionne dans notre pays. Bien qu’ici, il s’agisse du conseil de discipline de l’université », a regretté l’étudiant.
« La procédure est complètement bâclée. On ne peut pas convoquer quelqu’un sans lui dire pourquoi il est convoqué. Mais insistant sur le fait qu’il vienne se défendre. Se défendre de quoi ? », a regretté l’apprenti juriste comme il se fait appeler.
Notons que la convocation de l’étudiant BANDIAGOU Bertin faisait suite à un avis qu’il a donné sur la nouvelle constitution togolaise. C’était dans une interview à lui accordée par des médias. « Vu la gravité des faits allégués à votre encontre, la Commission tient à votre présence personnelle à ladite audience afin de vous permettre de faire valoir vos droits de défense », invitait ADJITA A. Shamsidine, le président de la commission de discipline.
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Toutefois, l’étudiant continue de se demander de quoi l’accuse la Commission des affaires disciplinaires de son Université. Il continue de croire que « nous sommes dans une université, dans un pays de droit, la liberté d’expression, d’association sont constitutionnelles. Je ne vois pas le motif qui vaudrait que je sois traduit en conseil de discipline ».